Figure humaine, notre figure humaine
Entremêlement des portraits quand Condo associe dans un même tableau textures, couleurs, peintures, qu’il dessine par-dessus et que le fond réapparaît dans la forme peinte.
Noirceur dans ses peintures en noir et blanc, mais aussi beaucoup d’humour lorsqu’il reprend la peinture de la Renaissance – de Velasquez par exemple — pour y ajouter ses têtes cartoonesques.
Techniques mêlées dans sa série cubiste où il reprend les codes de Picasso en se les réappropriant, fragmentant corps et matières. Huiles, gouaches, craies, fusain s’associent sans jamais se heurter.
Ses sculptures de métal, principalement des portraits, jalonnent le parcours de l’exposition. Les visages bosselés nous regardent et nous interpellent.
Et c’est là la grande force de George Condo. À travers ses séries de portraits, il nous montre en miroir notre intériorité, son regard nous dévoile dans notre complexité.
Maly Montagne
George Condo au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 8 février 2026